Evidences
Éducation à la Santé : un état de Total Bien-Être

Quand le diagnostic tombe, comment garder le contrôle ?

Briser ses chaines, se libérer

Même si chaque guérison est unique, celui ou celle qui trouve le chemin de sa propre guérison aide qui le désire à en faire de même.
Léa, guérie d’une aplasie médullaire sévère, vous partage son itinéraire de guérison pour que vous puissiez trouver le vôtre ou aider ceux qui vous entourent à prendre le bon cap…

À 24 ans, Léa découvre qu’elle souffre d’une aplasie médullaire sévère, la raréfaction des trois lignées de cellules souches (plaquettes, globules blancs et rouges) est établie. Malgré la gravité du diagnostic, Léa refuse de suivre le traitement proposé qui risque de la rendre stérile. Elle désire participer activement, comprendre le sens du dysfonctionnement de son corps et faire de son intelligence corporelle, émotionnelle et mentale, des alliés pour guérir. Elle se tourne vers l'Art de la Santé Coopérative®.

Grâce au décryptage de la maladie, cerner la douleur psychique

Le décryptage bio médical du dysfonctionnement de sa moelle permet à Léa de cibler les évènements de sa vie qui lui tapent bien plus sur le système qu’elle ne le croie. Elle est décidée à ouvrir les yeux, le prix de sous-estimer le poids de ses émotions coute cher.

Son système sanguin par la non fabrication des cellules souches lui signale qu’elle vit une problématique si douloureuse au sein de sa lignée qu’elle cherche à s’en effacer. Le manque de plaquettes souligne clairement qu’elle ne veut plus coller et palier aux blessures de sa lignée. Sa non fabrication de globules blancs indique son incapacité à produire des anticorps contre les agents étrangers et à se défendre de sa lignée. Quant au déficit de globules rouges, il lui signale qu’elle ne trouve pas comment transporter l’oxygène vers ses tissus, ni comment éliminer ce qui l’asphyxie dans sa lignée.

Léa exerce comme institutrice. Bien que chaque école où elle passe désire la garder tant elle est brillante et agréable, elle ne reçoit pourtant aucun poste fixe par manque d’ancienneté.

Grâce à son aplasie, Léa réalise qu’elle sous-estime et refoule la douleur que « sa famille scolaire » lui impose en suivant la loi de l’ancienneté. Comme toujours, elle est docile et passe d’école en école sans faire de vague même si elle souffre de devoir débarrasser le plancher. Elle palie, elle se sur adapte pour s’intégrer dans chaque école et souffre de devoir disparaitre et ne pas pouvoir profiter du bonheur qu’elle construit.

Grâce à la maladie, cerner la douleur psycho-généalogique

Léa réalise que cette douleur au sein de « sa lignée scolaire » la renvoie en fait à une bien plus grande douleur vécue dans sa famille.

Quand, Marc, l’élu du cœur de Carla, la sœur ainée de Léa, est entré dans leur clan, les parents n’ont plus eu d’yeux que pour leur beau-fils. Léa a fini par être tellement exaspérée que Marc, dernier arrivé, soit le centre de l’attention, qu’elle a débarrassé le plancher et est partie vivre avec son partenaire.

Mais le calme que Léa retrouve dans son appartement n’est finalement qu’apparent, un autre événement vient mettre le feu aux poudres pour le lui signaler. Griffée à l’œil par son chat, Léa se retrouve aux urgences et, prise d’une crise d’angoisse, elle décide d’appeler ses parents au secours. Ces derniers, occupés à aider leur fille ainée et leur beau-fils dans les travaux de leur maison, refusent de répondre à la demande de Léa qu’ils jugent infantile. Ce jour-là, le cœur de Léa se brise, l’effondrement est tel que son besoin de prendre ses distances avec sa famille s’intensifie. Elle n’arrive plus à prendre du bon temps au sein de sa lignée, elle n’arrive pas non plus à s’enfuir définitivement, ni à la supprimer totalement de sa vie non plus.

Rétrospectivement, elle réalise que cela fait des lustres qu’elle se sent mal dans son clan et qu’elle a eu tendance à plaquer sur la situation avec Marc la lourdeur de sa douleur ; elle réalise que l’attention que ses parents lui portent depuis son arrivée dans le can appuie sur une plaie ouverte, celle de l’attention qu’elle n’a jamais eue de ses parents. Quoi qu’elle face, Carla, sa sœur ainée, a toujours veillé et réussit à l’effacer et lui damer le pion.

Aux yeux de Léa, Carla a toujours été la prunelle de la lignée et en tant qu’ainée elle été placée et traitée comme une enfant Reine. Léa réalise qu’elle a répondu à une demande inconsciente de ses parents qui étaient épuisés par leur fille ainée : devenir leur enfant sage. Léa s’est donc effacée. Pour correspondre au rôle d’enfant sage et ne pas faire de vague, elle a refoulé tristesse, colère et jalousie. Face à sa sœur cherchant sans cesse les projecteurs, imposant son droit d’aînesse, Léa a capitulé et la dévalorisation l’a rongée. Elle a fini par se sentir « rien ».

Léa réalise que la loi qui accorde les places de choix aux ainés dans le milieu scolaire quelques soient les qualités des nouveaux arrivés, la renvoie aux blessures nées du dysfonctionnement familial. Marc lui n’était pas un ainé, il était comme elle, un dernier arrivé. Pourquoi dans ce cas tant d’attention ? Grâce à cette incohérence elle réalise qu’elle a pris en charge l’incapacité de gestion de ses parents. S’en est trop pour Léa, la coupe déborde, vivre une situation similaire au sein de sa vie professionnelle avec un tel passif et actif familial est au-dessus de ses forces.

Comprendre le langage biologique de la maladie et AGIR

Léa décide de poser un acte fort face pour affirmer à son corps qu’elle est bien décidée à ne plus mettre de l’eau au moulin de ce dysfonctionnement familial Plutôt que de mourir d’hémorragie, elle se décolle elle-même et part vivre à 80 kilomètres de chez ses parents en zone verte. Pour eux, c’est le drame ! Alors même qu’ils cherchent depuis toujours à nourrir l’esprit d’une famille unie, ils réalisent non seulement que leur fille qu’ils aiment tant risque à tout instant de mourir mais qu’elle sort du clan qui plus est du clan pour se panser d’une souffrance dont ils sont à l’origine.

Cette mise au vert menée de front avec un travail généalogique continue à creuser la brèche. Cette fois, c’est de sa sœur Clara que Léa va ouvertement se décoller. La colère rentrée de Léa explose sur Clara qui comme toujours l’appelle pour un service. Elle crache sur elle sa rage de prendre toute la place, de s’arroger tous les droits, de croire que tout lui est dû et de bouffer son oxygène depuis toujours. Elle est bien décidée à ne plus s’effacer, à ne plus lui laisser prendre toute la place et en tout cas plus sa place.

S’en est fini pour Léa de se soumettre aux volontés de sa sœur, de se laisser traiter comme un être sans désir et sans besoin, née pour son service. Elle clame son existence, pose ses limites. Elle est bien décidée à ne plus palier aux manquements éducationnels de leurs parents.

Pour suivre la voie de la guérison, suivre les réponses du corps aux actions posées

De crise en crise, Léa se sent revivre et ses paramètres sanguins le confirment. Même si ce n’est pas encore gagné, les taux des plaquettes, des globules blancs et rouges sont à la hausse. Léa tient le bon bout, elle semble trouver les comportements guérisseurs que sa moelle l’incite à poser. L’attitude attentive de ses parents y contribue, ils ont eux aussi entendu le langage de la moelle de leur fille, leurs comportements changent et la systémique familiale évolue.

Léa est consciente que depuis qu’elle est sortie de son rôle d’enfant sage, ses réactions face au clan restent disproportionnées, elle sent qu’elle n’a pas encore atteint la substantifique moelle de sa douleur.

Réaliser que ce qui est impactant prend racine dans l’arbre généalogique

Suite à la réalisation de son arbre généalogique et à un pistage de sa pathologie dans le terrain des différents clans, le pot-au-rose final jaillit. Léa réalise que son grand-père maternel l’a incestée.

Elle comprend subitement sa crise d’angoisse à l’hôpital et la douleur que ses parents n’aient pas répondu à son appel au secours étiqueté infantile.

Ses parents éprouvés par les comportements de leur ainée, mettent leurs filles en vacances chez les grands-parents. Léa déteste y aller, elle leur lance des appels au secours, qu’ils n’entendent pas. A leurs yeux, elle doit se décoller d’eux et ils se défendent de répondre aux désirs de leur fille qu’ils considèrent infantiles.

Le franc tombe, Léa guéri la petite fille qu’elle a été, elle reprend le contrôle de sa vie. Elle a 26 ans, elle n’est plus une petite fille sans défense qui risque d’être rejetée si elle fait des vagues, elle a la force et la capacité de s’assumer et d’aller là où elle trouve l’oxygène qui la met en vie. Elle pose un nouvel acte fort, celui de confronter son grand-père. Au début Il nie mais face à l’aplomb nouveau de Léa il craque et affirme que ce sont ses frères qui s’adonnaient à l’inceste sur leurs filles et petites-filles, pas lui. S’en est fini d’être une Léa effacée dans son coin, elle se redresse, colle à ses valeurs et révèle l’ignominie commise sur les petites-filles sans défense des lignées. Léa a fait des vagues, des grosses et les assume avec maturité.

Les miracles sont avant tout sous notre contrôle

Dans les mois qui suivent, l’oncologue de Léa rédige un rapport qui donne le sourire à tous : « guérison spontanée d’aplasie médullaire » Léa en relevant le défi de devenir actrice de sa guérison, se sera préservé de traitements toxiques annihilant sa fécondité. Elle aura quitté son rôle d’enfant sage, pris sa réelle place dans sa lignée et libéré l’inconscient des dangers possibles pour la descendance de son arbre.

Elle s’est guérie spirituellement et psychiquement, elle sait à présent qu’elle mérite et que s’accorder le meilleur, oxygène son sang et sa moelle. Son image d’elle-même s’est redorée. Quelque part, elle enviait les comportements exubérants de sa sœur, de pas arriver à exprimer ses élans intérieurs. C’est à présent chose faite, Léa ose à présent son originalité propre, sa créativité mature. Elle ose ses envies et cultive plus encore son désir d’aimer et d’être aimée de façon sacrée.

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