La médecine qui tue, guerit aussi
Etre patient ou praticien d'une médecine, est-ce devenir victime, bourreau ou sauveur vis-à-vis de cette médecine ?
Depuis l'aube de la médecine empirique, les praticiens traditionnels ont constaté que les substances toxiques des six règnes (astral, minéral, microbien, végétal, animal ou humain) pouvaient conduire des personnes saines à la mort et en contrepartie, guérir des personnes qui se trouvaient au seuil de la mort.
À la fin du 18ème siècle, le Dr Christian Samuel Hahnemann, découvreur de l'Homéopathie, s'en était rendu compte lors de la traduction d'une matière médicale de William Cullen.
Il a constaté que lorsque la quinine était administrée dans le dessein de revigorer des personnes anémiées et épuisées, elle pouvait faire apparaître les symptômes de la malaria, et qu'étonnamment, ce même remède pouvait faire disparaître cette même maladie chez des personnes qui en étaient réellement atteintes.
C.S. Hahnemann eut alors l'idée géniale de diluer et dynamiser les toxiques pour en restreindre la toxicité et en amplifier les vertus curatives.
Depuis plus de deux cents ans, des milliers de médecins et de patients ont pu en faire l'expérience bénéfique.
À son époque, de nombreux patients mouraient exsangues par les saignées, déshydratés par les lavements avec clystères ou carrément empoisonnés par des prises d'arsenic, de mercure, … Cependant et malgré les progrès de la toxicologie, ces poisons (mercure, aluminium) restent bien trop présents avec peu de modération et de sagesse. Par exemple, l'aluminium est utilisé comme booster dans certains vaccins que l'on conseille vivement d'administrer aux adultes et pire encore, dans la panoplie de ceux que l'on nous exhorte à injecter à nos enfants dans les premiers mois de leur vie. Cet usage entraîne des conséquences parfois dramatiques (souvent occultées) pour leur santé (handicap mental et physique, autisme, …) et leur vie.
L'oncologie fait appel à de puissants poisons (chimiothérapie) ou des radiations létales (radiothérapie) afin de tuer des cellules cancéreuses, néanmoins, tout le monde sait aujourd'hui que ces thérapies entraînent une multitude d'effets secondaires, parfois même irréversibles, pouvant aller jusqu'à entraîner la mort de leur hôte. Les patients ne meurent pas de leur cancer mais de l'épuisement de leur corps, lequel, en plus de l'augmentation du stress ressenti à chaque récidive, se voit administrer un nouveau type de chimiothérapie engendrant d'autres effets secondaires. Afin de pallier cette situation, les acteurs de la recherche médicale, déploient énormément d'efforts pour découvrir des chimiothérapies mieux ciblées et moins toxiques pour l'ensemble du corps.
En se référant à l'enquête de la DGS et de l'Afssaps qui établit la liste des 77 médicaments et 12 classes thérapeutiques faisant l'objet d'un "suivi renforcé de pharmacovigilance en France" ( la-liste-des-77-medicaments-sous-surveillance-renforcee.php ), de nombreux exemples de médicaments (Softenon, Vioxx, Gardasil, …) et vaccins (H1N1, hépatites, ROR, …) ont illustré la légèreté, l'ignorance ou la perversion avec laquelle ils ont été testés (cf. "La constance du jardinier", film réalisé d'après le livre de John Le Carré).
Aux USA, les procès intentés par les avocats contre les médecins et l'industrie pharmaceutique, ont eu trois conséquences. La première, c'est d'avoir accru la vigilance des médecins mais également leur stress qui pourrait être à l'origine d'erreurs supplémentaires. La deuxième, c'est d'avoir accru le principe de précaution et de ce fait, d'avoir amené les médecins à ne plus pratiquer certaines opérations ou à administrer de nouvelles médications prometteuses mais insuffisamment vérifiées et à s'être laissés enfermer dans des protocoles établis. La troisième, c'est l'augmentation des primes d'assurances des médecins pratiquant des interventions à risques (neurochirurgie, obstétrique, …) qui s'est directement faite ressentir dans leurs honoraires et a ainsi diminué l'accès à ce type de soins aux personnes ne disposant pas de moyens financiers suffisants pour se les offrir.
En Europe, les médecins restent encore relativement épargnés par ce genre de procès, peut-être parce que les médias réussissent à centrer l'attention d'innombrables personnes sur le mécontentement de certains patients vis-à-vis de techniques complémentaires (Homœopathie, Ostéopathie, Chiropraxie, Biologie Totale, Médecine Nouvelle Germanique, …). Le nombre de fois où ces praticiens sont présentés comme de dangereux gourous de sectes maléfiques ayant commis des actes médicaux relevant de la démence est assez impressionnant en comparaison aux quelques émissions centrées presque exclusivement sur les innombrables pots-de-vin perçus par certains allopathes ou sur la pléthore d'examens dits inutiles, prescrits uniquement pour développer le chiffre d'affaires de l'hôpital et grever la sécurité sociale. À en croire les médias, les médecins allopathes qui sont pourtant incommensurablement plus nombreux, ne commettraient eux aucune erreur et seraient juste finalement des escrocs financiers.
Entre temps, deux disciplines, la criminologie et la victimologie commencent à s'intéresser aux génocides occultés des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques, chimiques (cf. Seveso), physiques (cf. Tchernobyl).
On ne peut admettre que l'évidence : toutes les formes de médecine ont des morts à leur actif dans des proportions variables selon les pratiques et les praticiens.
Tout ce qui peut tuer ou rendre malade peut aussi rendre service. Les opérations et les médicaments sauvent des vies, les centrales nucléaires nous éclairent, les conservateurs alimentaires conservent notre nourriture, les vaccins préviennent aussi des maladies.
Le caducée de médecine originel comprenait deux serpents : celui de la mort et celui de la vie.
Médecins et pharmaciens ont enlevé le serpent de mort de leurs caducées car il est inacceptable de réaliser pleinement que les maladies iatrogènes, c'est-à-dire liées aux actes et prescriptions médicaux ou aux diagnostics, sont aujourd'hui, la première cause de mortalité.
Dans son récent livre "Santé, jusqu'où irons-nous ? Fabriquer des patients pour tuer la sécu", le chirurgien et criminologue liégeois Oscar Grosjean, évoque les "soins de santé prédateurs" et la "Criminalité en blouse blanche", ainsi que la qualité et la fiabilité douteuses des études cliniques menées sur les médicaments, ces dernières étant principalement financées par leurs fabricants.
Pour garder espoir, une grande partie des populations refuse de croire que des médecins, des chercheurs et des producteurs "contrôlés" par nos politiques puissent trafiquer leurs études afin d'atteindre les résultats escomptés et de cette manière parvenir à tronquer les processus de pharmacovigilance chargés de dépister les effets secondaires possibles ainsi que les conséquences qui pourront en découler.
Le New England Journal of Medicine a pointé du doigt de nombreux conflits d'intérêts en recherche clinique et également, le fait qu'aucun moyen de contrôle n'est vraiment efficace pour empêcher l'industrie d'influencer la recherche qu'elle finance.
Qu'en est-il des patients « victimes » de toutes ces « mal practices » ?
Doivent-ils continuer à fermer les yeux et mourir en silence ?
Et les autres patients ou leurs familles, doivent-ils se révolter et devenir des "bourreaux" en faisant des procès à ceux qui voulaient "sauver" ?
Certains se sont déjà ligués, en associations de victimes, des pratiques illégales de la médecine, de la Médecine Nouvelle Germanique, des vaccinations, des médicaments, des anesthésies, des opérations… dans l'objectif d'attaquer les bourreaux criminels et de sauver les victimes potentielles à venir.
Au mieux, ils obtiendront des dédommagements financiers qui ne leur rendront ni la vie, ni la santé.
Il serait peut-être temps que la Médecine, toutes pratiques confondues, que les praticiens de soins de santé, toutes thérapies confondues, rendent aux patients ce qui leur appartient, c'est-à-dire, la responsabilité d'assumer leur santé et leur guérison. Cependant, pour que cela puisse se faire, le temps est peut-être également venu pour les patients, d'accepter de se réapproprier ce bien et pouvoir qui leur appartient.
Cette troisième voie, à mon sens la plus salutaire, c'est la voie du coaching médical visant à tout mettre en œuvre concrètement pour ne plus se comporter en "victime", en "bourreau" ou en "sauveur". De cette manière, chacun aurait l'opportunité de se recentrer.
Cette voie, de sagesse, permettra à chacun de redonner une fonction et un sens à sa vie ! Le corps n'aura pas été malade en vain !
Cependant, à cette fin, il est indispensable que chaque patient reprenne avant tout, son propre pouvoir et la direction de sa vie plutôt que de les remettre dans les mains de spécialistes en tout genre, cherchant désespérément finalement quelqu'un qui fera tout le travail de sa guérison à sa place.
Il est nécessaire que chaque patient s'informe sur sa maladie et en recherche la fonction et le sens.
Il est aussi du devoir du patient de s'entourer de toutes les personnes compétentes dans tous les secteurs (médicaux classiques et complémentaires, kiné, psy, assistant social, …) afin de prendre les meilleures décisions possibles ou de donner ses consentements éclairés.
Ecrit par Dr Eduard Van den Bogaert et Judith Van den Bogaert
Mis en forme par Corinne Dehalleux
Pour aller plus loin
- Lire les articles sur la santé : "Articles sur la santé"
- Accéder aux activités en Art de la Santé Coopérative® : "Activités en Art de la Santé Coopérative®"