Cancer de la prostate : la toute-impuissance
Par le Dr Eduard Van den Bogaert
Propos recueillis par Bernard Deloupy
Nous le savons, une maladie survient dans un espace et un temps bien précis, dans une partie donnée du corps, en relation avec une zone bien précise du cerveau et en lien avec un ressenti et des croyances bien précises. Elle n'est donc pas le fruit du hasard, mais un comportement qui apparait en réponse à un changement particulier dans notre environnement particulier. Ainsi nous apporte-t-elle des incapacités mais également des capacités nouvelles pour accroitre nos chances de survie, voire de vie nouvelle.
Comme dans tous les cas d’apparition d’un cancer, celui de la prostate s’inscrit dans une bio-logique. Qu’elle se situe au niveau de l’invariant ou de la symbolique, il est utile de la décrypter bio-médicalement pour mieux le prévenir, le soigner, voire en favoriser l’auto-guérison.
Je vous propose une approche mytho-biologique en neuf niveaux. C’est-à-dire via la recherche du fil rouge (mythos) de vie (bios) reliant toutes les connaissances existantes (logos) à propos de cette maladie.
Premier niveau : L’environnement
Commençons par nous pencher sur l’environnement dans lequel le cancer se développe.
Située autour de l’urètre prostatique et en arrière de la vésicule séminale, la prostate est l’équivalent du pis de nos ancêtres mammifères. Elle est localisée au même endroit dans le corps humain.
Le cancer de la prostate est à l’homme ce que celui du sein est à la femme.
La localisation des neurones de la glande prostatique se situe dans le tronc cérébral, le cerveau hérité des poissons, les tous premiers êtres vivants marins.
En ce qui concerne l’environnement spatial, ce sont les deux cancers les plus répandus en Occident. Or en Afrique, au Japon et au Vietnam on observe peu de cancers de la prostate et du sein, sauf chez ceux qui émigrent. En ce dernier cas, l’homme est obligé de s’expatrier pour des raisons socio-économiques. Il a failli à son devoir de chef de famille, nourricier et protecteur. Ceci entraine un risque accru de cancer de la prostate.
La femme doit quitter son foyer pour suppléer le manque de l’homme. Cela entraîne un conflit par rapport au nid. Et donc un risque accru de cancer du sein.
En ce qui concerne l’environnement temporel, 40 % des hommes de plus de 50 ans développent un adénome de la prostate.
Deuxième niveau : les comportements internes
Au niveau des symptômes, on constate d’abord une involution de la prostate liée à l’âge. Son augmentation secondaire bénigne ou maligne entraîne une augmentation de la pression dans le périnée, le rétrécissement du canal de l’urètre, des problèmes pour uriner. Parfois même une émission de sang lors de l’éjaculation, accompagnée de douleurs.
L’augmentation de la PSA, l’antigène prostatique spécifique, est le signe qu’il y a un problème à la prostate résultant d’une souffrance. Mais pas forcément qu’un cancer s’est déclenché.
La PSA est le signe d’une inflammation qui traduit un conflit avec son l’épouse, son le patron ou l’argent. En effet, la prostate est un organe de relation, de séduction au même titre que les seins. D’ailleurs, la fonction de la glande prostatique est de produire du lait prostatique.
Elle fabrique également un antiseptique naturel qui peut nettoyer les voies génitales jugées impropres.
Les différents types de comportement de la glande sont les suivants :
- Hyperplasie bénigne de la prostate (prolifération anormale des cellules, suite à un déplacement du rythme des divisions, sans modification pathologique de la structure ou de la fonction de ces cellules)
- Hypertrophie (excès de nourriture) de la prostate (développement excessif)
- Adénome prostatique (prolifération non cancéreuse)
- Cancer métastasique de la prostate (multiplication des cellules)
- Abcès de la prostate
- Prostatite (Inflammation et ou infection de la prostate)
Les complications peuvent être de plusieurs ordres :
- Rétention urinaire, car si la pression est insuffisante à passer l’obstacle, la vessie se remplit vite et il faut aller la vider plus souvent.
- Insuffisance rénale chronique en cas de rétention prolongée
- lncontinence la nuit si la vessie ne peut pas se vider
- Présence de calculs dans la vessie, ce qu’on appelle le phénomène de stase
- Infections secondaires de l’appareil urinaire : cystite, pyélonéphrite, orchi-épididymite et vésiculite (inflammation de la vésicule séminale)
Troisième niveau : les (in)capacités
La prostate est comparable à la pulpe d’un fruit nourrissant les pépins que sont les spermatozoïdes.
C’est une glande qui participe à la procréation. Lors de l’éjaculation, 30 % de la valeur du sperme est constitué de ce lait légèrement alcalin. Il représente un environnement protecteur pour les spermatozoïdes quand ils arrivent dans le vagin acide. De plus, le lait prostatique contient une enzyme coagulante qui augmente la masse du sperme dans le vagin et donc la probabilité d’arriver dans le col utérin.
Le lait prostatique favorise la mobilité des spermatozoïdes, comme des commandos envoyés pour atteindre une cible, en l’occurrence l’ovule.
Les cellules de la glande prostatique sont issues de l’endoderme. Cela signifie que le cancer de la prostate est une tumeur liée à un conflit actif, la procréation faisant partie des fonctions vitales.
La capacité des cellules de la glande prostatique est de fabriquer du lait prostatique. A l’instar du lait du sein maternel qui nourrit et protège le nourrisson, la capacité du lait prostatique est de nourrir et protéger les petits spermatozoïdes lors de l’éjaculation.
Quand un homme développe un cancer de la prostate, il augmente le nombre de cellules de sa glande pour produire davantage de lait. Une quantité supérieure, capable de mieux protéger « sa femme enfant », ses enfants, ses petits-enfants. Et, à l’image de la symbolique de cette descendance, sa patrie.
A la suite d’une opération chirurgicale, l’homme peut être atteint d’impuissance sexuelle, suite à l’atteinte des nerfs de l’érection. Ce qui renforce son conflit d’impuissance, ayant perdu ses capacités érectiles, nourricières et protectrices. L’abstinence favorise également la stase, l’augmentation de l’inflammation et le risque de cancer.
Voir cas N°1 : Josef, l’écrivain séducteur
Quatrième niveau : les ressentis conflictuels et les émotions pathogènes
L’homme impuissant à nourrir et protéger ses enfants, sa famille et sa patrie développe une stratégie de survie : il compense ou fantasme. Le supporter sportif ou le fan absolu d’un artiste peut-être un homme qui vit par procuration. Il est passif et supporte de façon inconditionnelle ses stars, ses rois du foot ou de la pop music. Autant d’idoles, de supermen, de héros à vénérer dans la toute puissance et le charisme.
Ce peut être également un grand-père ou un père, impuissant à ramener la nourriture en tant que chasseur primitif. Et à protéger sa femme, ses enfants et ses petits-enfants dans le nid.
Ce peut être aussi un esclave qui ne peut plus accomplir ses fonctions d’homme et sombre dans l’addiction, en consommant de façon compulsive alcool, drogue, travail, sport ou jeu.
Ce peut être également un homme quitté par sa femme qu’il a longtemps nourrie et protégée.
Ce peut être enfin un homme qui a un enfant avec une femme de l’âge de son enfant biologique issu d’une précédente union.
Voir cas N°2 : Gérard, l’assureur mal assuré
Par ailleurs, pour le docteur Ryke Geerd Hamer, le cancer de la prostate provient d’un conflit sexuel qui n’est pas propre. On ne se trouve pas dans la norme sexuelle pour soi, par rapport à son partenaire ou par rapport à ses enfants et petits-enfants.
Le cancer peut aussi intervenir quand l’homme a perdu un enfant et veut en faire un autre plus fort, plus puissant, capable de survivre, en lui fournissant un lait de gavage.
L’homme qui assiste à la naissance de son enfant peut également le développer s’il a été témoin d’une épisiotomie, l’incision du périnée de la mère de son enfant. Et s’il a été impuissant à protéger le sexe de sa femme, hors norme, frappé de violence obstétricale, ensanglanté et meurtri. Tout est fonction de l’intensité et de la répétition de cette vision, bien entendu, mais le traumatisme est là.
Il peut être aussi lié à sa capacité de suppléer à sa propre impuissance. Un homme âgé, en couple avec une femme plus jeune, peut développer un cancer de la prostate pour suppléer la déficience liée à l’âge de sa prostate.
De même que Paul quand il se sent obligé de se substituer à son fils, handicapé par un accident ou un divorce.
Peut également déclencher un cancer de la prostate le père inquiet pour ses descendants après sa propre mort : les enfants en bas âge, handicapés, illégitimes etc.
Cinquième niveau : Les croyances, les valeurs et le mental
L’homme peut développer une mauvaise image de lui-même et croire qu’il ne vaut plus rien. Il n’est plus viril (du latin vir : puissant). Le meilleur exemple est celui de Primo Levi dans son livre « Si c’est un homme » consacré aux camps de concentration.
Même si aucune statistique officielle n’existe sur le sujet, pour des raisons politiques évidentes, les hommes qui ont du aller à la guerre, coloniser, émigrer et qui en sont revenus vaincus ou perdants sont immensément dévalorisés et éprouvés comme hommes.
Il est fait ici appel à la mémoire transgénérationnelle du fermier ayant été traité comme un moins que rien, du chasseur nourricier et du soldat protecteur.
Surtout à la suite des deux guerres mondiales qui ont entrainé la mort et la mutilation physique ou psychique de dizaines de millions d’hommes, impuissants à protéger l’Europe des violences et carences alimentaires de l’envahisseur allemand. Les survivants ont souffert de syndrome post-traumatique grave. Une affection totalement négligée à l’époque et qu’on commence heureusement à étudier depuis les vétérans du Vietnam. Un traumatisme identique a frappé le mâle américain à l’issue des attentats du 11 Septembre, impuissant à protéger son pays de l’agression terroriste et de la malbouffe.
De même que les mâles européens ont été abattus en voyant leurs femmes séduites par l’envahisseur allemand puis les libérateurs américains, canadiens et autres…
D’un point de vue plus général, ces guerres ont véhiculé une mauvaise image de l’homme qui tue, qui viole, qui engrosse la femme de son ennemi. Car le viol est devenu une arme psychologique de guerre, destinée à fragiliser l’ennemi. Le lait prostatique du soldat violeur et tueur devient toxique. Les hommes dont les femmes (victimes) qui ont succombé aux charmes virils ou violents des envahisseurs (bourreaux) ou des libérateurs (sauveurs) ont vécu une profonde dévalorisation.
Les hommes pieds-noirs rapatriés en France en 1962 auraient développé trois fois plus de cancers que leurs homologues de métropole dans les années suivant leur exode. Une manifestation d’autant plus frappante qu’elle s’appliquait à une population du sud, fortement imprégnée de la culture du chef de famille emblématique, mâle dominant et protecteur de sa tribu.
La prostate provient de la même origine embryologique endodermique que les reins primitifs. Elle réagit comme les reins au conflit d’écroulement du réfugié qui a tout perdu, sauf sa vie.
Ceux qui ont l’humilité et l’honnêteté de montrer leur écroulement en exprimant une émotion douce ont davantage de chances de guérir et de ne pas récidiver. En revanche, les machos et les fiers-à-bras qui dissimulent leur traumatisme sont à surveiller de près.
Sixième niveau : L’identité
Etymologiquement, pro-state signifie « ce qui se tient debout, en avant, en tête, au front ». De fait, la prostate est située à la base et en avant de la vessie.
Dans l’Antiquité, les chefs virils et courageux se tenaient toujours à l’avant de leurs troupes au combat. Désormais, ils s’installent plus lâchement en arrière du front, bien à l’abri et envoient les vrais hommes, puissants, à l’hécatombe.
Septième niveau : Le projet
Le cancer de la prostate peut être une chance pour inciter à remonter la pente, à se redresser (érection), à retrouver sa puissante force quand tout s’est écroulé, a été anéanti.
L’image la plus appropriée serait une main de fer (l’érection du pénis correspond à celle du mamelon du sein) dans un gant de velours, une crème glacée froide et dure, recouverte de chantilly onctueuse (le lait prostatique ou mammaire, onctueux et crémeux).
Huitième niveau : Le bon sens
Le sens du cancer de la prostate n’est donc pas de tuer ni de rendre impuissant. Tout au contraire, il est de redonner de la puissance aux hommes. Une puissance ferme, mais douce et délicate.
Neuvième niveau : La sagesse
La sagesse du cancer de la prostate est celle de l’homme appelé à redevenir grand-père, père, chef d’orchestre, Président-directeur général, Roi. Bref de renouer avec le statut d’un dirigeant puissant et courageux, afin de permettre la survie de sa famille, de son orchestre, de son entreprise, de son royaume. Voire, à plus grande échelle, de l’espèce humaine.
Avec l’essor actuel de la médecine anti-âge, certains prennent de la testostérone pour augmenter ce sentiment car ils sentent une dévalorisation de leur image. Le but n’est pas de rester comme à vingt ans mais d’accepter la diminution avec l’âge de sa puissance reproductrice, sexuelle, tout en restant puissant. La sagesse est d’y substituer la puissance d’un mage, comme Gandalf dans « Le Seigneur des anneaux » ou Maître Yoda dans « La guerre des étoiles », pour restaurer l’image de l’homme dévalorisé.
Il s’agit ici d’assurer un devoir de mémoire protecteur et nourricier, au niveau informationnel vis-à-vis de sa descendance, tout en travaillant sur la guérison des mémoires. Car si l’homme vieux n’est plus utile à la guerre et la reproduction, l’image qu’il transmet à ses fils et petit-fils doit leur permettre de se libérer des problèmes de dévalorisation masculine.
Le conflit de perte par rapport à la création des enfants, du nid est que « je n’ai pas su nourrir, protéger ce que j’ai créé, alors que j’étais en tête de la création ».
A l’homme de transmuter ce conflit en sagesse.
Traitement, soins et auto-guérison
Tous ces paramètres oubliés que l’on retrouve systématiquement en décryptant la problématique de nos patients n’ont pas encore été repris et confirmés par des études scientifiques médicales. La science moderne éprouve encore de la difficulté à investiguer les émotions et les énergies. Mais l’expérience d’une carrière de trente ans et de nombreux cas de rémission spontanée confirment ces hypothèses : L’homme doit commencer par changer sa croyance, transmuter en sagesse cette illusion d’impuissance. Une fois le conflit résolu, il est possible que la tumeur disparaisse, mangée par une bactérie.
Si l’auto-guérison ne peut être réalisée rapidement, la médecine offre des soins palliatifs et symptomatiques. Ils permettent d’éviter des souffrances et une extension rapide locale ou à distance de la tumeur.
L’administration d’œstrogènes, la castration ou une cirrhose du foie inhibent l’adénome.
On peut également enlever par chirurgie la prostate, souvent la tumeur ou encore la réduire par chimiothérapie ou radiothérapie. Mais on n’enlève pas ce que le cerveau a construit chez l’homme, cet effroyable sentiment d’impuissance à nourrir et protéger ceux qui lui sont chers.
Donc on l’amène à un état d’impuissance encore plus grand puisqu’il est privé de ses fonctions nourricière, protectrice et, bien souvent, érectile. Cela équivaut à une castration psychique et peut favoriser les métastases, surtout osseuses.
Il ne faut pas sauter immédiatement sur la tumeur sans comprendre préalablement la détresse de l’homme. Il peut y avoir des cas de guérison spontanée. Mais si on ne peut pas juguler le processus ou le symptôme, l’obstruction, mettant la vie du patient en danger, nécessite une intervention allopathique. En cas d’infection, il est préférable de laisser les micro-organismes décomposer la tumeur et l’éliminer par voie urinaire.
Chez ceux qui travaillent sur eux et suivent un chemin de transformation, des remèdes homéopathiques et des huiles essentielles peuvent être utilisés préalablement au recours aux antibiotiques. Ils accompagnent ainsi le processus de guérison plutôt que de le bloquer.
Conclusion
La vraie problématique du cancer de la prostate n’est pas la tumeur maligne en elle-même. Si on ne s’occupe que d’elle, on se contente de pallier les symptômes à force de frappes chirurgicales, toxiques, irradiantes. Comme toute approche militaire, cette méthode n’est que l’ultime recours à envisager quand toutes les autres voies ont échoué.
Notamment celle de la diplomatie qui consiste à apprivoiser le mal en décryptant le conflit qui l’a engendré. Or, le cancer de la prostate est un signal fort qui aide un individu se sentant rabaissé au niveau de « sous-homme » à re-devenir un homme debout. A remettre en marche un homme écroulé, anéanti par un terrible sentiment d’impuissance, celui d’avoir failli à son rôle nourricier et protecteur.
La prise de conscience des causes symboliques de l’apparition de cette maladie, le changement de croyance à cet égard et la transmutation en sagesse peuvent entrainer trois conséquences : dans le meilleur des cas, prévenir l’apparition du cancer. Dans le pire, en favoriser l’auto-guérison. Puis éviter une récidive à ceux qui ont reçu des soins palliatifs.
Cas N° 1 : Josef, l’écrivain séducteur
Joseph est considéré comme un génie dans son domaine professionnel.
Les trouvailles qu'il offre au monde aident ses lecteurs à aller vers davantage de bien-être.
Il s'investit d'ailleurs corps et âme pour faire profiter ses nombreux clients de ses découvertes.
Il a la plume légère, arrive facilement à mettre en mot ses pensées et à produire de magnifiques ouvrages d'avant-garde.
Joseph est tout aussi riche de dons dans chaque domaine de sa vie.
Il a un côté artiste qui lui permet de jouer de plusieurs instruments, de s'initier à la peinture, au théâtre, pour le plus grand plaisir des femmes qu'il séduit facilement.
Sa vie est donc tout autant marquée par l'abondance sur le plan professionnel, sentimental que financier.
Cet homme beau, grand, élancé, bien nanti, doué d'esprit et d'âme, attire et craque pour de nombreuses femmes.
Amoureux de l'amour, Joseph est très sensible aux approches féminines et vite lassé aussi.
Il sème beaucoup de lui-même dans une relation et se lasse tout aussi vite.
Il a 4 enfants de 4 femmes différentes.
Le scénario fut le même à chaque fois.
Alors qu'il était prêt à reprendre son bâton de pèlerin et à conquérir de nouveaux horizons, sa compagne lui annonçait qu'elle était enceinte.
En bon gentleman, il se sentait dans l'obligation de l'épouser et de mettre tout en œuvre pour protéger et nourrir la famille.
Mais Joseph ne se sentait pas l'âme pour la famille, il ressentait bien plus le besoin de soigner ses clients, de se plonger dans ses recherches que d'être un papa poule.
Chaque mariage se solda ainsi par un divorce.
Bien nanti, il réalise que moyennant une bonne pension alimentaire sécurisante, il s'épargne le fait de devoir pourvoir à l'éducation de ses enfants et est même libre de venir les chercher quand bon lui semble, c'est-à-dire très rarement.
Grand parleur, à l'aise dans la société, les mots coulent facilement de sa bouche pour envoûter les femmes qui, même après la rupture, cherchent continuellement à rester en contact avec lui.
Un homme riche de possibles comme lui est bien difficile à rayer de son agenda.
Il en va de même pour ses clients qui boivent sa connaissance, lui vouent une admiration démesurée et l'investissent d'un énorme pouvoir.
Il est, pour nombre d'entre eux, un père bienfaiteur et protecteur de leur enfant intérieur.
Nombreuses sont celles qui viennent guérir la petite fille blessée au sein des femmes qu'elles sont devenues.
Il est pour ses élèves la voie de l'abondance s'ils arrivent à capter toute sa connaissance et à l'appliquer.
Il est, pour les associations caritatives à qui il offre son soutien en offrant des conférences et des soins, la vache à lait qui renfloue les caisses.
Un beau jour, il rencontre Sage et tombe éperdument amoureux.
Seulement voilà, Sage a l'âge de sa fille aînée.
Cette différence d'âge le renvoie à sa vieillesse, et tout d'un coup il vacille.
Comme toutes les autres, il a réussi à la séduire mais il se demande s'il va réussir à la garder.
Pour le moment, il arrive encore à la satisfaire sexuellement mais pour combien de temps? Sage a 3 enfants encore très jeunes et n'est pas prête à les mettre de côté pour vivre sa romance avec Joseph.
Joseph se voit ainsi confronté à vivre avec eux.
Joseph ne s'est jamais senti l'âme d'un père et encore moins au sein d'une famille recomposée.
Les enfants, habiles, commencent à faire fondre la carapace de Joseph qui se met à s'inquiéter pour eux, à leur avenir.
Il se dit qu'il ne sera pas toujours là pour pourvoir financièrement à leurs besoins.
Même si Joseph n'a jamais eu besoin que de quelques heures de sommeil pour récupérer, il vieillit et ses innombrables sollicitations tant sur le plan professionnel, sentimental et à présent familial, commencent à l'épuiser.
Le doute s'est immiscé en lui, il ne se sent plus le grand lion, le grand cerf ou le grand taureau qu'il était.
Sage, aussi fine que ses enfants, a en plus l'art de lui pointer ses mécanismes narcissiques défaillants.
Il perd petit à petit les repères fictifs qu'il s'était créés, n'arrivant même plus à produire quoi que ce soit au sein de ce brouhaha enfantin familial.
Quand il se rend compte qu'il a un cancer de la prostate, il est déjà en phase terminale.
Sa première réaction sera de louer un appartement non loin de leur maison, de se recréer un havre de paix pour faire le point, creuser dans ses connaissances et inviter sa perspicace Sage à passer de douces soirées romantiques avec lui.
Joseph, pour la première fois, n'est plus à la hauteur sexuellement.
Un nouveau type d'être en amour se crée.
Il désire mettre sa carrière professionnelle en suspens mais il se rend compte que, ce faisant, il va mettre cinq familles en péril financièrement.
Il se sent coincé.
Il réduit cependant son train de vie et le montant exorbitant des pensions alimentaires, non sans heurts.
Malgré les grands cris de désespoir des œuvres caritatives, il cesse d'offrir ses services.
Il prend ensuite conscience du nombre impressionnant de personnes qui ne vivent pas leur puissance intérieure en restant collées à la sienne et met un terme à ses relations énergétivores.
Il libère son agenda des innombrables maîtresses toujours en attente d'un nouveau possible et nomme clairement la guérison nécessaire des petites filles blessées au sein de ses patientes.
Chaque relation s'assainit.
Ensemble, Sage et lui font face.
Joseph plonge dans sa généalogie et se rend encore mieux compte que sa vie est un copier-coller de celle de son père.
Les points communs sont nombreux, autant avec son père qu'avec d'autres hommes de son arbre.
Il réalise au combien son comportement vis-à-vis de ses propres enfants a été pathologique, tout comme ceux des pères de son arbre vis-à-vis des leurs.
Comme eux, petites, il ne s'occupait pas de ses filles et dès qu'elles sont devenues jeunes filles et en pâmoison devant lui, elles sont devenues intéressantes à ses yeux.
Il réalise aussi en voyant la vie des hommes de son arbre que s'il ne change pas profondément, sa fin sera la même.
Ces découvertes le motivent et lui montrent que son destin est entre ses mains, qu'il lui appartient de ne pas répéter la vie de ses ancêtres.
De grandes remises au point se font ainsi dans chaque domaine de sa vie.
Chaque jour, il retisse des liens avec chacun en veillant à l'équilibre dans le donner, le recevoir, le refuser et l'accepter.
Il est descendu de son piédestal, découvre son côté mégalomane et trouve, à l'intérieur de lui, le petit garçon fracassé qui s'y était réfugié pour faire face aux humains suite à de nombreuses expériences douloureuses.
Sage, puissamment femme, même si elle est encore bien jeune, l'a aidé à découvrir ce que c'était d'être un homme humblement sensible.
Elle l'a accompagné dans la guérison de son enfant fracassé, dans la guérison de cet homme qui s'était réfugié dans le règne animal et avait opté pour les comportements du lion, du cerf, du taureau dominant.
Parce qu'il avait tout simplement imité les hommes de son arbre.
Un peu comme si l'âme de Joseph était venue dans cet arbre généalogique pour trouver comment faire autrement et mettre fin à cette répétition transgénérationnelle.
Dégagé de tout cela, Joseph est devenu lui-même : un homme humble, aimant et rayonnant.
Il a lâché un équilibre fictif et a trouvé un équilibre serein au sein de son environnement.
Judith Van den Bogaert-Blondiau
Cas N° 2 : Gérard, l’assureur mal assuré
Quand Gérard rencontre Nicole, elle rêve de réaliser des études de médecine.
Comme Gérard travaille déjà, il est en capacité d'aider Nico le à réaliser son rêve et décide de subventionner ses études.
Au terme de son premier cycle, Nicole lui avoue son grand désir de poursuivre avec une spécialisation.
Le budget à consacrer est cependant plus important car l'université se trouve dans une ville très éloignée et elle ne peut revenir que le week-end par avion.
Comme Gérard trouve ce projet louable et porteur pour leur famille à venir, il accepte.
Nicole tombe enceinte la première année de sa spécialisation.
Une fois née, leur fille, Alice, part vivre avec sa mère.
Joseph loue un appartement et les services d'une baby-sitter pour garder Alice pendant que Nicole est au cours et la soutenir lorsqu'elle étudie.
Au terme de sa spécialisation, Nicole avoue à son mari qu'elle a rencontré un médecin marocain durant ses études et qu'elle part vivre avec lui au Maroc.
Comme il est interdit dans la famille de son futur mari de n'être plus vierge et encore moins d'être mère, elle lui annonce qu'elle demande le divorce et qu'elle lui laisse leur fille Alice, âgée de 3 ans.
Gérard est désemparé, écroulé, impuissant, dans une confusion sans fond.
Comment Nicole peut-elle le traiter de la sorte après tout ce qu'il a déboursé pour elle? Il a pourtant honoré sa place d'époux en la soutenant ainsi.
Qu'est-ce que cet homme marocain peut bien lui apporter de si fantastique pour qu'elle aille jusqu'à abandonner Alice? Gérard s'écroule, blessé au plus profond de son image d'homme.
Il est profondément honteux de ce que peuvent penser les gens à son propos.
Il se dit que chacun doit penser qu'il est le dindon de la farce et qu'il doit avoir des troubles sexuels pour que son épouse le quitte pour un autre homme en abandonnant leur fille.
Il ne cesse de s'imaginer que ce Marocain est un amant en or et se remet profondément en question quant à sa capacité à satisfaire une femme sexuellement.
Il ne se sent plus désirable et se demande même s'il l'a jamais été.
Perdu face à sa fille de 3 ans qu'il n'a connue que les week-ends, il reçoit l'aide de sa belle-famille.
Les parents de Nicole, catastrophés par le comportement de leur fille, prennent leur petite-fille sous leurs ailes.
Pendant ce temps, Gérard cherche un moyen de coupler sa vie professionnelle avec sa future vie de père nourricier.
La baby-sitter qui gardait Alice lorsque Nicole faisait ses études continue à venir visiter Alice régulièrement et à rencontrer Gérard par la même occasion.
C'est d'ailleurs ainsi qu'il apprend que le reproche récurrent de Nicole à son égard était qu'elle le trouvait avare, près de ses sous, toujours à compter, à budgéter et à désirer épargner.
Cette nouvelle le fracasse plus encore, c'était bien cette façon d'être qui avait pourtant permis la subvention de ses études.
Dérouté, il ne sait plus du tout comment se comporter.
Gérard finit par épouser Lisa, la baby-sitter d'Alice, devenue elle aussi médecin.
Au moment où son père, viticulteur, décide de prendre sa retraite, Gérard décide de changer de vie et demande à son père de pouvoir reprendre l'exploitation agricole.
Mais le père doute des capacités de son fils à gérer la (re)production et dans son dos, décide de léguer les terres à sa fille car son beau-fils est déjà viticulteur.
Gérard sera bien sûr, à nouveau, le dernier au courant.
Au lieu de pouvoir exploiter les terres, il recevra un fermage.
Comment sa mère a-t-elle pu laisser faire tout cela dans son dos et n'a pas tenté de protéger un patrimoine censé se transmettre de père en fils? Cette question l'obsède.
Gérard est anéanti par la vison qu'a son propre père de ses capacités d'homme.
Il est anéanti d'être perçu comme un incapable dans les yeux de son propre père.
Ses difficultés relationnelles au sein de son entourage s'amplifient, il se sent de plus en plus honteux de lui-même, de plus en plus incapable de rentrer en relation.
Il se réfugie dans son travail, le milieu des assurances.
Paradoxalement, c'est le seul lieu où tout son entourage recherche sa compagnie.
Son chef l'apprécie et ses élèves qu'il forme aux finesses du système financier encore plus.
Cas N° 3 : Paul
Paul est un homme qui a déclenché un cancer de la prostate après le divorce de son fils. Il est en colère contre ce dernier, lui reprochant d’avoir abandonné sa fille et de ne pas s’en occuper alors que se n’est pas le cas en réalité. En fait, le divorce de son fils le renvoie à sa propre histoire. En effet, il a eu une fille avec une autre femme que son épouse, ne l’a découvert que sur le tard et s’en veut de ne pas s’en être occupé. De plus il a une fille handicapée. Le divorce de son fils le renvoie donc à une impuissance à deux niveaux. Et devient le facteur déclenchant de son cancer de la prostate.
Le réveil sera douloureux quand Gérard se rendra compte qu'au-delà de la sympathie témoignée, il y a plutôt une avidité de la part de ses collègues à récupérer son savoir-faire pour générer de l'argent à leur tour.
Parallèlement, sa nouvelle épouse désire un enfant mais les tentatives se soldent par un échec flagrant.
Gérard est un homme par terre, comment pourrait-il s'imaginer avoir la capacité de reproduire ? Il a la sensation d'être devenu un looser sur tous les plans.
La fécondation sera médicalement assistée par les médecins.
Entretemps, une fois par an, son ex-épouse rend visite à leur fille Alice.
Voir son ex-femme épanouie, savoir qu'elle a un fils dont elle s'occupe toute l'année le taraude également.
Qu'est-ce qui fait qu'elle prend soin de ce fils et pas de sa fille ? Qu'est-ce que ce fruit a de différent ? Lorsque Gérard découvre son cancer de la prostate, il réalise en même temps que toutes ses questions sans réponse le minent.
La découverte de l'histoire de sa généalogie va l'éclairer en profondeur et lui permettre de sortir du sentiment de culpabilité, d'impuissance et de honte qui le ronge depuis toujours.
Le fait de réaliser que sa propre histoire résonne avec celle de ses ancêtres lui permet de comprendre l'origine de ce qui lui est arrivé et d'arrêter de porter seul le poids des situations de vie douloureuses.
Le premier invariant de son arbre qui le soulage est que de nombreuses femmes sont mortes en laissant derrière elles plusieurs enfants.
Leurs maris se sont ainsi vus obligés de travailler à la sueur de leur front pour payer les pensionnats dans lesquels ils avaient été forcés de placer leurs enfants.
L'arbre de son ex-femme portait bien évidement la même histoire.
Pour lui, c'est un peu comme si leurs atomes crochus inconscients les avaient fait se rencontrer afin qu'ils puissent donner un autre dénouement à ces répétitions.
Nicole, en partant, a ainsi évité de mourir et Alice, même si elle ne voyait sa mère qu'une fois par an, n'a pas été orpheline.
Il a ainsi compris également pourquoi son père l'avait envoyé vivre chez ses grands-parents pendant l'allaitement de son petit-frère et lui défendait sans cesse de fatiguer sa mère.
La non-protection de sa mère face à ces mises à l'écart du père l'avait fracassé à l'époque.
La découverte de sa généalogie lui fait comprendre que les hommes portaient l'immense peur de perdre leur femme et qu'ils se retrouvent seuls à nourrir, protéger et éduquer toute une ribambelle d'enfants.
Et de ce fait, avaient tendance à surprotéger leurs femmes et à tout faire pour les garder bien en vie.
C'est ce que Gérard avait fait en répondant aux envies de Nicole.
Il n'avait eu de cesse de la voir s'épanouir pour la garder bel et bien en vie.
Et quelque part, il y était parvenu même si elle était partie avec quelqu'un d'autre.
C'est ce qu'il faisait également avec sa femme actuelle qui ne cessait de se plaindre.
Cette vision lui permit aussi de commencer à lui poser de réelles limites.
Tout comme à réaliser que les femmes de l'arbre de sa nouvelle épouse étaient nombreuses à présenter des difficultés de procréation.
Il replaça l'église au milieu du village dans son esprit et sa culpabilité chuta drastiquement.
Gérard prit également conscience que son arbre portait de nombreux traumatismes en lien avec la protection et la nourriture.
Pour ne citer qu'un exemple, pendant la guerre, un de ses grands oncles avait été caché et nourri 4 ans dans le grenier par sa mère qui l'avait empêché de partir défendre sa patrie.
Au retour de ses frères fracassés par la guerre, cet oncle s'est toujours senti coupable de ne pas l'être lui aussi.
Il ne s'est plus jamais senti un homme mais s'est toujours considéré comme lâche.
Il réalisa aussi d'où lui venait cette envie intarissable d'économiser, de mettre de côté, d'investir pour toujours pouvoir se nourrir sur le long terme.
En tant que viticulteur de père en fils, l'argent avait toujours servi à acheter des terres pour augmenter la (re)production.
La spontanéité possible dans chaque instant avait été oubliée au sein de leur famille.
La folie douce qui colore la vie de surprises agréables avait manqué au sein du clan.
Gérard est remis sur pied et en rémission depuis deux ans.
Fort de ses découvertes, il s'attelle depuis à marcher sur des sentiers inconnus de ses ancêtres et à redonner à sa vie sa vraie grandeur.
Il s'ouvre à ses envies et les réalise.
Il redore l'image qu'il a de lui et apprend à s'aimer en exprimant sa richesse intérieure.
Chaque jour, sa honte disparaît un peu plus et fait place à sa capacité de se tenir debout.
Judith Van den Bogaert-Blondiau
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