De l’impérialisme à la conscience collective : vers un monde plus juste et en santé

La démocratie véritable, c’est-à-dire le pouvoir au peuple, ne peut devenir réalité que si chacun de nous reprend son propre pouvoir sur sa vie et le met au service de la collectivité.

Les révolutions populaires survenues au cours des trois derniers siècles, tant dans les pays d’Europe que dans leurs colonies américaines, africaines, moyen-orientales et orientales, ont seulement permis de donner l’espoir et l’illusion d’une démocratie, mais il est légitime de se demander si elles ont véritablement permis de concrétiser cet idéal.

D’aristocratique et nationaliste, l’impérialisme est devenu industriel et mondialiste.

Les droits de l’homme, tant au niveau de la vie privée que socioprofessionnels, sont de plus en plus remis en question, parfois de manière subtile, en raison de la complexité des mécanismes de pouvoir dans nos sociétés modernes, où le rôle de la justice et des instances politiques internationales peut sembler limité face à certaines pressions.

Être un citoyen du monde honnête, compétent, courageux et travailleur ne suffit plus aujourd’hui à garantir un emploi, ainsi que les moyens de subsistance et de reconnaissance sociale qu’il procure.

Même les retraites et les sécurités sociales, pour lesquelles les travailleurs ont cotisé ou épargné toute leur vie auprès de banques, de caisses de sécurité sociale et d’assurances, semblent de plus en plus fragiles, une situation qui peut mener à une inquiétude légitime sur la pérennité de ces systèmes.

Certain(e)s, ne voyant plus d’issue professionnelle (France Télécoms) ou financière (faillite des banques et des PME), peuvent se retrouver dans des situations dramatiques, et parfois, dans la souffrance, voir même des tragédies comme le suicide, bien que ce soit une réponse extrême à une réalité complexe qu’il est important d’aborder avec empathie.

De l’asservissement au service

D’autres, dans des situations précaires, acceptent de perdre certains droits sociaux acquis durement par leurs ancêtres ou eux-mêmes, et se retrouvent contraints à des sacrifices personnels pour éviter les délocalisations de leurs entreprises vers d’autres régions du monde où les conditions de travail peuvent être plus difficiles.

L’expérience de certains régimes politiques, comme le communisme ou le socialisme dans certains contextes, bien qu’elles aient pu offrir des alternatives idéologiques, n’ont malheureusement pas permis de se défaire des logiques économiques mondiales et ont parfois exacerbé des formes de contrôle centralisé.

10% de la population mondiale détient 90% des richesses minérales, végétales, animales et humaines mobilières et immobilières. Cette concentration des richesses, si elle n’est pas remise en question, peut être source de tensions, bien qu’il soit important de nuancer les différents facteurs qui conduisent à de telles inégalités économiques.

Des millions de personnes ont été déplacées ou victimes de conflits au nom de pouvoirs politiques ou économiques, souvent justifiés par des idéologies, mais les conséquences humaines de ces événements doivent être prises en compte pour éviter toute interprétation unilatérale.

Dans la forêt amazonienne, des industriels ont tenté de breveter certaines ressources naturelles, une démarche qui a été largement critiquée, mais cela ne signifie pas que toutes les actions des entreprises doivent être systématiquement perçues comme malveillantes.

Sous le couvert de rendre service aux populations affectées par des guerres (Irak), des catastrophes naturelles (Haïti), les industries jouent un rôle complexe, en apportant de l’aide tout en créant une forme de dépendance. Cela soulève des questions sur les équilibres entre aide humanitaire et intérêts économiques, mais chaque acteur doit être vu dans sa diversité d’intentions et d’impacts.

Du profit à l’amour

La tour de Babel économique occidentale, de croissance perpétuelle au profit d’une minorité, semble mener à une catastrophe écologique potentielle, mais cette dynamique est façonnée par de nombreux facteurs à l’échelle mondiale. Le système de croissance économique à tout prix doit faire face à des défis globaux, notamment les crises environnementales, les inégalités sociales et les limites physiques de la planète.

La minorité nantie, bien qu’elle bénéficie de nombreuses sécurités matérielles, pourrait se retrouver fragilisée à long terme si elle ne prend pas en compte les enjeux écologiques et sociaux actuels. Ce n’est pas une critique des individus, mais un appel à une prise de conscience collective sur la nécessité d’une transition vers un modèle plus respectueux de la planète et de ses habitants.

Les prophéties anciennes, comme celles de Daniel, utilisent des métaphores qui peuvent être interprétées comme un avertissement sur la fragilité des empires, mais elles ne visent pas à accuser spécifiquement tel ou tel acteur. Ces images doivent être prises avec recul et réflexion.

La danse de la vie, selon Gabrielle Roth, nous invite à écouter notre rythme intérieur et à nous relier aux rythmes de l’univers et du vivant. Cette sagesse populaire nous pousse à une plus grande humilité face aux forces naturelles et à l’équilibre global. A prendre conscience que nous ne sommes pas supérieur à la nature ou hors de la nature, mais dans la nature, et dernier arriver dans l’évolution de la terre.

Mère Teresa, par sa vision spirituelle, a souvent évoqué qu’il revenait aux pauvres d’apprendre à être solidaire autrement que dans la misère et aux riches d’apprendre à faire preuve d’empathie et d’amour car pouvant tout s’offrir ils avaient tendance à croire qu’ils pouvaient ne compter que sur eux même. Il ne s’agit pas de stigmatiser les personnes riches ou pauvres, mais plutôt d’inviter chacun à une réflexion plus large sur la dimension humaine et spirituelle de la vie. Il s’agit de réfléchir au rôle que chacun de nous peut y jouer pour construire un monde où il fera bon vivre tous ensemble. Telle est la voie de la santé physique, énergétique, émotionnelle, mentale, sociale et spirituelle.